lundi 30 mai 2011

Une belle flemme

Il fait trop beau pour travailler!
Pas envie de rester derrière l'ordi alors que le soleil cogne à mon carreau , alors les posts élaborés viendront plus tard.
En vrac des petits bouts de poésie quotidienne capturés avec mon arme rose fluo: mon téléphone.






























Bonne semaine à tous!

vendredi 27 mai 2011

Projet 52 : Quotidien

Quotidien...

Tous les jours,
un rituel.
Tous les jours,
la tête encore pleine de brumes rêveuses.

Tous les jours,
au lever.
Tous les jours ,
avec automatisme.

Tous les jours,
appuyer sur le bouton, sortir sa tasse préférée.
Tous les jours,
s'arrêter à ce moment précis.

S'interroger sur l'humeur du jour.
Comme une robe, choisir le parfum qui marquera mon début de journée.

Tous les jours,
verser l'eau frémissante.
Laisser infuser.

Embaumer l'appartement du doux parfum du réveil...
Et lentement, doucement , pour retarder au maximum le moment.
S'étirer pour se dire que ça y est la journée a commencé.


Info sur la dernière
ISO 400
Exposition 1/13 s
Ouverture 5.6
Longueur focale 200mm

mercredi 25 mai 2011

Cadenas de mon coeur

Danse métallique. Pluie d’étincelles scintillantes. Le vent s’engouffre le long des entrelacements du grillage du Pont des Arts et vient caresser de ses douces mains les milles petits cadenas d’amoureux qui ornent depuis longtemps le Pont des Arts. Ils ont bleus, roses, peinturlurés de vert, rectangulaires, carrés ou en forme de cœur. De toutes les formes ou de toutes les couleurs pour ne symboliser qu’une seule chose, une seule petite chose et pourtant si précieuse : l’Amour…


« Trop petite, peut-être… » ai-je envie de penser tout haut lorsque je m’approche de l’un d’eux et le prend au creux de ma main « mais si précieuse, qu’elle vous fait des bleus à l’âme… »

J’ai beau le retourner dans tous les sens, et le serrer très fort, il ne disparait pas et ne perd en rien de son aura. Il évoque à chaque fois les mêmes souvenirs. Fracas de rires échangés, de ma voix grave à son son cristallin. Une danse sur la pointe des pieds, emprisonnée dans un instant d’innocence, entre tous les passants du week end qui aiment s’égarer dans le quartier aux premières lueurs de l’été. Deux mains qui se joignent et qui se font une promesse. J’avais alors pris le cadenas pour écrire ces mots alors qu’elle me les susurrait à l’oreille :


« Je t’aime… à tout jamais… »

Cinq petits mots. Si vite écrits. Si vite repartis. Cinq petits mots si forts. Tellement forts qu’ils semblaient s’inscrire dans l’éternité… et en même temps, s’évaporer dans le souffle de la vie.

Et en un tour de clé, notre destin du moment était scellé. Et la clé, sans insouciance, avait été jeté par-dessus bord. Trop d’insouciance…


A présent, je voudrais tirer dessus de rage. Mais rien n’y fait, ce cadenas trop content de jouer avec les siens, s’accroche fort de ces bras potelés au grillage. Et quelque part, j’aurais trop peur de réussir, et de faire alors tomber d’un coup tous les autres cadenas amoureux. Toutes ces histoires, toutes ces promesses… De quel droit alors je viendrais briser l’amour de milles couples à la ronde ?...

Il parait pourtant que la Mairie de Paris voudrait les enlever. Une question de respect du patrimoine de la ville, ou quelques chose dans le genre… Ils feraient bien ! D’abord ca me donnerait bonne conscience, et ensuite cela éviterait à tous ces couples de se faire des fausses promesses…


Ils sont tous là sur le pont, les futurs cadenas ; ce couple espagnol qui se chamaille en se mettant des bouts de glace sur le visage, ou encore celui la sur la rambarde, qui regarde tendrement, bras dessus dessous, les bateaux mouches passer… Trop d’espoir, trop de souffrances…

La Mairie de Paris, à défaut de gérer ses lignes de métro, saura au moins faire le ménage en Amour… quitte à déclencher des grèves du Cœur ?

Mais la rumeur voudrait que ce soit pour déplacer tous ces cadenas sur un arbre dans le plus pur style Burtonien. Ou que je sois, quoique je fasse, ce petit cadenas sera toujours là, que ce soit pour me narguer en plein paris, ou en haut d’une branche. Mon passé sera toujours là, quelque part dans Paris, et impossible de le fuir…


Un Amour peut il résister à toutes les tempêtes, toutes les bourrasques ? Au lever du matin, lorsque l’arbre s’ébrouera, chaque goutte de pluie sera des millions de souvenirs qui me tomberont sur le visage pour se muer, le long de ma joue, en une larme.

Fracas de rires. Une danse sur la pointe des pieds, emprisonnée dans un instant d’innocence. Deux mains qui se joignent et une promesse. Cinq petits mots, cinq petits mots si forts qui retentissent pour l’éternité : « Je t’aime… à tout jamais… »


Les années ont passé. L’amour à fait place à des déceptions et aux blessures. Mais ou que je sois, quoique je fasse, ces beaux souvenirs existeront… « à tout jamais ». Et peut être que ce sont eux que je dois continuer à aimer, ne jamais renier, car les m’ont mené jusqu’ici.

Ces cadenas qui dansent au vent, qui voient passer tous les passants, ce n’est pas une preuve d’amour, c’est surtout la preuve d’une vie, une vie qui a aimé, qui a ri, qui a dansé, et qui a explosé pour l’éternité. Alors elle a bien le droit de s’accrocher très fort de ses petits bras potelés au grillage.


Qu’ils soient sur un arbre, ou un grillage, qu’ils se balancent au bout d’une branche ou qu’ils dansent le long d’un pont, ils continuent de faire battre mon cœur et sont la preuve d’un instant d’un instant de bonheur… que « j’aime… à tout jamais ».

Damien Virgitti


EDIT

Pour la petite histoire, le jour où j'ai pris ces photos j'ai assisté à une demande en mariage dans les règles de l'art: genou à terre, boite de velours rouge, diamant étincelant, la surprise de la future mariée, et son Oui qui se finit dans les bras du jeune homme.

La fleur bleue que je suis a adoré!


lundi 23 mai 2011

Instantané de sensation


A peine rentrée, la valise dans le couloir. La douce mélodie de la SNCF encore dans les oreilles.
Du sable dans dans le revers de mon jean. Un coquillage dans le fond de ma poche.
La peau brunie. Les cheveux iodés...je viens de recharger mes batteries.

Il devrait exister un appareil capable de capturer les sensations comme on le fait avec les images. Je pourrais alors consulter à loisir des albums d'impressions d'été:

le soleil qui tape doucement sur la peau,
le sable qui caresse les doigts de pieds qui s'échappent de la serviette,
l'eau froide qui rafraichit en deux secondes,
la berceuse des galets qui roulent sous la valse des vagues...

Heureusement que notre mémoire sensitive fait du bon boulot, là le me souviens de l'eau qui s'engouffrait dans mes chaussures, du sable qui vient se coller sur les pieds,..
Et j'emporte tout ça avec moi, même au bureau qui du coup me semble bien gris.


Un petit post rapide, la tête dans les nuages, pour vous souhaiter une bonne semaine.

jeudi 19 mai 2011

Projet 52 : Action

Action...
...Réaction!
Voila le maitre mot de cette semaine.
Je n'avais absolument pas le temps de prendre des photos cette semaine. J'ai bien essayé de jouer sur le "Action" du cinéma, en mettant des photos de comédiens en jeu, prises samedi dernier...mais non!
Et puis dans la semaine, entre deux RDV, j'ai 20 minutes devant moi.
et là, tel un mantra je me mets un coup de pied au C...en scandant: ACTION!
Pif,paf,pouf, le trépieds, l'appareil, la télécommande, mon système magique pour mes fonds colorés.
Et improvisation totale, j'ai dix minutes pour trouver quelque chose à faire
AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH
Voila l'explication de ma bouche grande ouverte!
Un petit montage pas parfait, mais qui au final répond plutôt pas mal au sujet! En tous cas il aura baigné dans l'action!

ISO: 200
Exposition: 1/15
Ouverture: 7.1
Longueur focale: 50mm

mercredi 18 mai 2011

Sur la route des Poteaux Marins


On raconte, dans les légendes de temps oubliés, que le monde, avant d’être tel que nous le connaissons, n’était que nature et enchantement. Et que les terres étaient foulées par d’étranges créatures répondant au nom de Gelf. Les Gelf avaient à la fois un physique semblable au notre, et en de nombreux points différents. Ils chérissaient la nature et ses humeurs plus que tout : par leur caractère, leurs gestes et leurs chants. Mais le monde dépérissait et dut bientôt changer d’ère. Comprenant parfaitement les changements et les mouvements de leur terre bénie, les Gelf décidèrent de se retirer pour laisser le monde aux mains des hommes qui firent leur apparition, et ils prirent le large dans une grande procession. On raconte d’ailleurs que leur départ a déchainé les éléments : tous les vents ont dansé toute la nuit pour déclencher la plus grande des tempêtes et les vagues, décharnées et hurlantes, se sont hissées jusqu’aux plus hauts des bâtiments. Comme si la terre leur livrait son bouquet final en guise d’adieu. Et tous les soirs, le soleil se couche d’une lumière rouge sang en hommage à ces êtres qui ont disparu à tout jamais. C’est à cause de cette tempête que pendant de nombreux siècles, les hommes ont eu trop peur de prendre la mer, peur de se laisser emporter par des lames de fond mortelles, et peur de se perdre dans un horizon infini pour ne plus jamais en revenir.

Les histoires sur les Gelf sont bientôt devenues des légendes que les marins s’échangent entre deux pintes de bières bien mousseuses, mais on devine à travers leur regard, l’effroi de ne plus jamais avoir accès à ces connaissances des temps anciens et surtout, la tristesse de ne jamais connaître le lieu de repos des Gelf, qu’on dit aux allures enchanteresses.

La mer est ainsi devenue au fil des ans, à mesure qu’elle étendait son emprise à coups de flots d’écumes dans la terre, un mur insurmontable et indomptable qui sépara à tout jamais notre monde d’une dimension supérieure inaccessible.

Pourtant une ultime légende persiste, mais qu’on ne préfère que murmurer dans des étroites ruelles à la faible lueur d’un lampadaire à la nuit tombée. Celle d’un jeune Gelf qui, trop triste de ne plus revoir ses prairies verdoyantes où il aimait jouer dans ses premières années, aurait lâché son pipeau de bois sur le pont du bateau qui l’emmenait, et aurait pris soin, tout en restant caché de ses ainés, de planter des piliers de bois dans la mer, à mesure que le bateau s’enfonçait dans la brume. Une manière de pouvoir retourner sur terre quand il aurait atteint l’âge d’être un fier guerrier, et des indices pour nous montrer le chemin à suivre.



Ce sont ces fameux poteaux de bois qui ne se dévoilent que quand la mer se retire, l’écorce usée par la mer qui s’acharne à retirer ces marques d’un passé qu’on voudrait nous faire oublier. Notre dernier lien vers ce qui fut, ce qui est toujours et sur ce qui sera… Si on en suit la longue perspective, on aurait la chance, dit-on, d’entrapercevoir un monde de lumières qui emplirait nôtre âme d’un tout nouveau regard sur les choses et la nature.

N’entendez vous donc pas, le soir, sur les plaines des plages, quand le vent souffle dans vos cheveux, qu’il ramène aussi des paroles de ces anciennes créatures qui nous ont laissé le monde ?


Et on dit qu’au lever du jour, au moment où le soleil s’irradie pour chanter le possible retour des Gelfs, il suffirait de suivre à cloche pieds les flaques laissées sur la plage par la mer à peine éveillée, suivre cette longue lignée de poteaux comme pour enlever successivement les ombres de notre cœur et les oripeaux de notre vie désenchantée pour nous rendre notre émerveillement d’enfant. Et alors, au bout du chemin, au bout de cette infinie route pavée d’ombres, notre âme serait aspirée par le cœur chaud et ardent du soleil pour nous faire enfin respirer la beauté du monde.

Damien Virgitti

EDIT:
Pour les plus attentifs, c'est la deuxième fois que j'accompagne mes images des textes de Damien.
J'ai la chance d'avoir autour de moi des gens doués et talentueux, dont Damien qui est un maître dans l'art de nous raconter des histoires fabuleuses, pleines de poésie, de fantasque, d'imaginaires lointains...d'enchantements tout simplement!
J'ai la chance que parfois mes séries de photos l'inspirent (du coup je me creuse aussi la tête pour que ce soit le cas) et qu'il accepte de m'écrire des textes...
Ça serait bien que ce travail à 4 mains reviennent plus souvent non?! Qu'en pensez-vous

BONUS:
Texte à lire avec cette musique en fond, elle a accompagnée Damien pendant son écriture et j'avoue le combo texte/musique (et un peu image, allez tant qu'à faire) m'a filé des frissons.

lundi 16 mai 2011

Une journée à Paris


Impression surface. Effet touristique. Clichés alléniens.
Paris-Paris. Journée ensoleillée, promenade dominicale.

J'erre, je m'aère ici et ailleurs.
...Et puis je tourne, là, ruelle sur la gauche. Je laisse derrière moi les boulevards battus.

Sous le pavé, l'inconnu...
Bottes de sept lieux à paillettes.

J'avance, je ne reconnais plus rien.
J'avance, je découvre une nouvelle capitale.
J'avance, à l'aveuglette.
Boussole des temps modernes, sphères miroitantes...les points cardinaux dansent la java....

Suit ton propre chemin...
c'est le seul qui vaille le coup. Les routes tracées par les autres, sont le meilleur moyen de se perdre.

Avance, encore, avance toujours, ne pas s'arrêter, atteindre ses rêves et aller plus loin, plus haut.

En attendant, pousser une porte, nichée au 6ème étage, l'ouvrir et en prendre plein la vue.
La belle dame grise est à mes pieds, je peux l'embrasser dans mes bras grands ouverts.

Chem, cheminée, chem cheminée...
je suis la princesse des toits parisiens, l'infini est mon horizon.
De saut en saut, je tutoie le zinc.

L'heure sonne, dimanche touche à sa fin, sortir de ses rêveries. Descendre les six étages...mais noter l'adresse.
Rentrer, en attendant, reprendre le cours de la semaine...mais revenir...
Bientôt!

vendredi 13 mai 2011

Projet 52 : Animal

Animal!

(Attention, certaines images, peuvent heurter la sensibilité des plus... végétariens!)




Alors là pour le coup j'ai râlé! J'aime PAS les animaux (haaaaannn! ). Oui j'assume, j'aime pas ça, je m'en fiche, je suis pas du genre à m'arrêter pour caresser un chien ou m'exclamer sur la langueur d'un chat.
Attention, hein j'ai rien contre, juste je m'en fiche complétement.
Donc fallait pas compter sur moi pour faire un beau cliché d'animal de compagnie certain le feront mieux que moi j'en suis convaincue.

Bon il ne suffisait pas de râler....il fallait trouver!
J'ai pensé à prendre des êtres humains lambda car l'homme est un animal comme les autres à ce qu'il parait.
Mais j'avoue il y avait un côté animal qui me titillait, celui bestial, primaire, celui régit par des instincts basiques...comme manger (et puis bon, bah du coup moi les animaux je les mange!....ok je viens de perdre la moitié de mes lecteurs....).

J'ai hésité, et la tête des mes copines végétariennes à l'annonce de mon idée m'a fait douter...
...Et puis, j'ai discuté avec Christine, qui a pensé comme moi, tout de suite...du coup BANCO!

Elle a débarqué hier avec deux superbes dingues! Belles, drôles, barrées, motivées et pleines de surprises....et voila!

Info pour la photo-montage de la semaine:
ISO: 400
Exposition: 1/30 s et 1/15
Ouverture: 7.1
Longueur focale: 178mm et 90

Après une série très....carnassière, l'esprit de "THE" Gaga s'est emparé de Stéphanie (la belle blonde) et ses pinceaux. A peine le temps d'écouter Born this way, qu'elle m'a proposé une arche de Noé 2011 toute particulière.
Je vous laisse admirer ces beautés...














Edit pour la route
Les incroyables chaussures de Samantha (l'incroyable brune avec une crinière sauvage)...
Elles ont toutes eu peur que ce soit elles qui l'emportent pour la photo de la semaine ;)